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ARTISTES PABISIENS DU XVIe ET DU XVIP SIECLE.
A esté accordé entre les partyes que les enffans, que chascun des futurs espoux oint de leur précédent et dernier mariage seront nouriz, instruictz et entretenuz selon, leur qualité aux despens de la future commu­naulté jusques à ce que chascun d'eulx ayt attainct l'aage de seize ans, à la charge qu'il ne leur sera payé par lesd, futurs . espoux aulcune chose pour leur sallaire ny proffict de leur bien, ains leur rendre compte seullement dè leur part et portion qui leur peuvent competter et apartenir, comme heritiers de deffunctz leur père et mère. El en ceste mesme faveur de mariage lad. future espouze veult, consent et acordé que, advenant son deceds auparavant led. futur, espoux, que icellui futur espoux prenne sur sa part et moyctié de ce qui .lui pourra apartenir à cause de leurd, commu­naulté.de leurs biens au jour de son deceds la somme de. cent livres tournois pour une fois payer, et de laquelle somme elle lui en faict par ces presentes donnation irrévo­cable en la meilleure forme que faire se peult.....
158. — Nicolas Moillon, peintre.- i3 jan-* vier 1618. •
Ordonnance portant permission au sr Moislon'11, maître peintre, de faire une arrière-boutique joignant sa loge dans l'une des cours communes de la halle de la foire Saint-Germain, visée dans un arrêt du Conseil privé du 15 janvier 1619 entre lé syndic des marchands de la foire Saint­Germain ct l'abbé et couvent de Sainl-Germain-des-Prés. — (Arch, nat., V6 3.3, i5 janvier 1619, n° 49.)
Michel Beaurrun , peintre d'Amboise-.
.Le contrat de mariage porte la date du 12 jan­vier 1618; quand il fut présenté au greffe du . Châtelet pour y être insinué, le 18 mars 164.2, la femme de Michel Beaubrun se déclarait veuve. Le préambule de l'acte fait connaître que Michel avait pour père Mathieu Beaubrun, valet de chambre.du Roi, et pour mère Anne Bruneau; que, de plus, il exerçait la profession de peintre à Amboise. Les documents publiés jadis dans les Archives de l'art français m nous permettent de rattacher, notre Michel h la dynastie, des portraitistes bien connus du temps de Louis XIV. Mathieu, mari d'Anne Bruneau, qualifié ici valet de chambre' du Roi, s'était fait connaître, d'après Frédéric Reiset, par ses portraits au crayon(3). Il est à peu près impos­sible de dresser un tableau généalogique de la famille très nombreuse de Mathieu Beaubrun et de son fils Michel dont les deux oncles, Henri et François, nommés ici, occupaient des charges à la cour ; Henri Beaubrun prend en effet la qualité de. valet de chambre du Boi et François Beaubrun, celui de fruitier de la Beine mère. Comment une
Faict et passé à Paris, es estudes desd, notaires soubzsignez, l'an 1618, le 88 jour de janvier, après midy, et ont lesd, par­tyes futurs espoux, comparans et assistans, signé la minutte des presentes, demeurée vers led. De Troyes, l'ung desd, notaires soubzsignez. Signé : De la. Croix et De Troyes. • ,
Insinué au Châtelet de Paris, le 26 janvier 1618. — (Arch, nat.', Y 159, fol. 2 4; v°.)
C Le peintre Nicolas Moillon jouissait d'une certaine réputation. La France protestante, puis les Archivée de l'art français (t. VI, 282-236) ont. consacré des notices à cette famille intéressante, dont on rencontre les œuvres dans plusieurs musées. Nicolas Moillon, le chef de la dynastie, n'eut pas moins de sept enfants, dont plusieurs exercèrent la profession de leur père : î° Marguerite (1608-1G70) que nous retrouverons plus loin (n° 173); 2° Henri, né le i3 novembre 1611 i 3° Marie, née le 12 novembre 1612 ; 4° Isaac, né le 8 juillet 1614, mort le 26 mai 1673 après avoir été admis à l'Académie royale en i663; 5° Louise qui, elle aussi, a laissé des œuvres signées de son nom; 6° Salomon, né en inai 1617 ; 7° Nicolas, venu au monde le 29 octobre 1618. Tous appartenaient à la religion protestante. Nicolas était mort avant 1627 (n° 173).
<3) T. IlI, 153 et 168.
l') Voir dans ln Renaissance (II, 886) l'article Louis et Mathieu Beaubrun, peintres du Roi.